L’intervention turque dans 3 grandes villes du nord de la Syrie a laissé des conditions catastrophiques pour toute la région et a exacerbé les tensions ethniques de façon spectaculaire dans des zones qui coexistaient d’une façon sûres et stables avant cette intervention. Là où le gouvernement administratif de l’auto-administration a réussi à fournir les conditions appropriées pour établir des projets de développement et soutenir la société civile, ce qui a contribué à créer un environnement stable et a poussé la région à devenir un pôle d’attraction de la population et un pôle économique avec des opportunités d’emploi et de développement.
Il est à présent urgent que l’Union européenne fasse ce qui est nécessaire pour apaiser les tensions ethniques et éviter une nouvelle escalade, d’autant plus que près de 600 000 habitants ont été déplacés à la suite des opérations militaires turques et ils sont toujours déplacés de force de leur domicile et empêchés de rentrer.
Nous demandons à l’Union européenne de bouger et de cesser de suivre la politique de fermer les yeux et de faire pression sur la Turquie pour qu’elle arrête le projet de colonisation auquel le président turc Recep Tayyip Erdogan continue de faire allusion. Cela constitue une manipulation catastrophique de l’ingénierie sociale et un coup porté à la structure sociale et à la stabilité sociale.
Ceci est le résumé d’un rapport préparé par le Centre de documentation sur les violations dans le nord de la Syrie, traitant des effets sociaux, économiques et politiques des vagues de déplacement des zones de Tel Abyad (Kari Sbei) et Ras Al-Ain (Sri Kani) et (Afrin) à la suite de l’attaque turque.
Selon les rapports des Nations Unies, et de nombreux rapports d’organisations internationales et locales et nos rapports, et sur la base de dizaines de réunions que nous avons menées, la Turquie et les groupes armés syriens qu elle soutient sous le nom (Armée nationale syrienne) ont commis des crimes de guerre. Des exécutions sur le terrain, aux bombardement des infrastructures, les écoles, les hôpitaux, l’enlèvement et l’arrestation de civils, et la saisie des biens immobiliers, des biens, des terres, des récoltes, du bétail, de la vidange des silos et de la coupe de l’eau, ainsi que du chantage aux résidents pour leur gagne-pain, leur sécurité et l enlèvement pour rançon.
Le rapport, fondé sur 45 témoignages qui a dure trois mois pour préparer l’enquête, la collecte, le contrôle et la communication. Il a également mis en évidence la situation tragique de milliers de personnes déplacées de force et le déplacement des populations autochtones, la réinstallation des personnes déplacées, dont la plupart sont des familles des militants pro-turcs, ce qui provoque une escalade des tensions ethniques et des conflits entre la population locale et les militants – étrangers et les familles déplacées à l’intérieur du pays sous la protection de ces militants. cela leur donne l’autorité de l’acquisition de maisons et de propriétés de la population indigènes.
Le rapport a également souligné, selon des témoignages sur le terrain, la discrimination subie par la population locale en general et en particulier les Kurdes, et que moins de 4% sont rentrés chez eux, dans les circonstances difficiles de la persécution, ils font face à une discrimination généralisée et ils sont, avec le reste de la population locale, victimes de nombreuses violations des droits humains commises par les factions pro-turques.
Le rapport aborde également des questions telles que le logement, le travail, la propriété, les changements gouvernementaux et communautaires, les changements politiques et de sécurité, et conclut avec plusieurs recommandations: Il s’agit notamment de la nécessité pour l’Union européenne d’agir et de faire pression sur le gouvernement turc pour qu’il corrige le changement qu’il a commis, appelle les Nations Unies à faire ce qu’elles doivent, et à ne pas fermer les yeux sur les violations qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.